Nous percevons le tango comme une danse exotique. Pour le danser il nous faut commencer par mentir. Nous ne l’avons pas fait. Tango: Question d’hommes et de femmes. C’est un duo quand chacun est à sa place, c’est un duel lorsqu’il y a un doute sur cette place; et le trouble est jeté sur les rôles. Les hommes invitent les femmes, les femmes invitent les hommes, celles-ci sont déroutées, la question est dansée. Les hommes dirigent les femmes, les femmes dirigent les hommes, les femmes se dirigent. Comment les corps communiquent-t’ils entre eux? Se répondent-t’ils? Se soumettent-t’ils? Ils cherchent et éprouvent si suivre veut dire se soumettre. Quelle convention entre les danseurs permet l’harmonie? Sans convention que reste-t’il? Le geste entre eux dépend-t’il de la relation ou de l’image socialement convenue? Le développement économique a façonné les sociétés occidentales d’hommes et de femmes définis d’abord socialement. Y a -t’il des racines naturelles? Les forces de la nature... Entre l’homme et la femme le combat n’est pas égal, il n’est pas à mener, pour autant une rencontre peut avoir lieu, un affrontement pour être vivant, une recherche de soi à travers l’altérité
“...On laisse les mots venir, ils viennent dans un ordre qui n’est pas le nôtre, qui est l’ordre du mensonge, de la mort, de la vie en société. Très peu de vraies paroles s’échangent chaque jour, vraiment très peu. Peut-être ne tombe-t’on amoureux que pour enfin commencer à parler...“